Participante : Claire Vandevivere

Qui êtes-vous ?


J’ai 46 ans et suis échevine de l’environnement à Jette depuis 10 ans. Je suis mariée et j’ai deux enfants de 15 et 18 ans.

Pourquoi participez-vous au projet?

Je suis préoccupée par la planète que nous laissons à nos enfants. Nous menons de nombreuses actions à Jette en faveur de l’environnement et avec les citoyens. L’idée de ce projet « No Impact Jette » m’est venue en lisant le livre passionnant de Colin Beavan : No Impact Man. J’ai la chance de travailler avec des fonctionnaires motivés, d’avoir le soutien du collège et de l’échevine du développement durable, ainsi que de la Région. Ma participation coulait évidemment de source ! « Sois le changement que tu veux voir dans le monde » et l’effet colibri (chaque goutte compte), sont pour moi des principes importants dans la vie.

Quels gestes adoptez-vous déjà?

Au niveau des déchets, je recycle tout ce que je peux. J'ai toujours un petit sac en tissu pliable dans mon sac à main pour les courses. Je pèse mes fruits sans sac plastique et met le code barre sur un des fruits ou des légumes, ce qui n'a jamais posé de problème à la caisse. Je ne jette jamais la nourriture (sauf si les champignons ont trop pullulé!) et adore inventer des plats avec ce qu'il y a dans le frigo. J'ai un compost dans mon jardin pour tous les déchets verts. J'alimente la give box d'objets que l'on utilise plus et le magasin de seconde main Rouf pour les vêtements. Je préfère offrir des activités à mes amis que des objets.

J'achète régulièrement des aliments bio et en vrac quand je peux. Nous buvons l'eau du robinet. Ma lessive est bio également. Travaillant à Jette, je suis régulièrement à pieds ou en tram mais quand je peux utiliser la voiture familiale, je le fais encore trop volontiers ;-) Je dois malheureusement éviter le vélo à cause de mes genoux prématurément usés, ainsi que les escaliers ! Aïe !

Avez-vous des craintes ?

Plusieurs ! D’abord, en tant que mandataire, je sais qu’on observera mes faits et gestes et qu'on attendra de moi d'être exemplaire. Je n’ai pourtant pas la prétention d’avoir un comportement écologique parfait mais je veux sincèrement m’améliorer. Je reste choquée par la quantité de déchets qui se retrouve dans ma poubelle blanche. C'est un malaise que j'ai depuis longtemps. Je suis donc à la fois heureuse et un peu stressée par le projet !

Ensuite, il y a la famille. Cela fait bien un an que je leur parle de NIJ et je ne rencontre pas une motivation débordante. Je n’ai toujours pas trouvé d’alternative aux emballages de pizza que l'on va chercher chez le traiteur. Une fonctionnaire m’a proposé de m’apprendre à en faire. Je ne suis pas certaine que ma famille appréciera le changement ! Et je ne parle pas encore des défis que j’aimerais relever ! Mais il y a de l'espoir: mon homme m'a dit récemment que, finalement, cela ne lui posera pas de problème d'aller au fritkot avec une casserole pour éviter les emballages ! De plus, la démarche collective au sein d’un groupe est pour moi le véritable plus de No Impact Jette. On s’encouragera !